A Münster, une réhabilitation exemplaire sur tous les plans

À Münster, en Rhénanie-Westphalie, la situation n’est pas différente de celle de nombreuses villes allemandes : les bâtiments d’habitation qui accusent leur âge ne manquent pas. Au-delà de leur réhabilitation énergétique, indispensable pour corriger une performance thermique très insuffisante, de tels bâtiments bénéficient également de l’impact positif d’une rénovation sur la qualité de vie des occupants, sur l’esthétique des façades, sur la pérennité du bâti et sur une intégration plus harmonieuse à l’environnement urbain.

 

Dans le quartier de Rumphorst, les trois immeubles collectifs situés sur le Thomas-Morus-Weg illustrent de façon très probante les avantages multiples d’une réhabilitation bien menée.

Une approche très réfléchie

Le bailleur social ‘Wohnungsverein Münster’ s’était fixé pour objectif d’optimiser l’investissement sur un plan global et de renouveler entièrement l’esthétique des immeubles, tout en privilégiant une solution particulièrement pérenne. Les façades, comme celles de nombreuses constructions en Rhénanie-Westphalie, se distinguaient par un revêtement en ‘Klinker’ : ces plaquettes en céramique vernissée sont caractéristiques d’un style régional qui a bénéficié longtemps d’un fort engouement. Lors de la construction des bâtiments, vers la fin des années 60, les ‘Klinker’ étaient encore très en vogue. Par ailleurs, il fallait prendre en compte la situation particulière de Münster, avec son université importante: en raison du grand nombre d’étudiants, le prix des locations est très élevé. Le Wohnungsverein, en tant qu’organisme coopératif à vocation sociale, avait à coeur de contenir l’augmentation des loyers à l’issue des travaux, tout en offrant aux occupants un confort sensiblement accru. Aussi fallait-il maîtriser la composante budgétaire, sans compromettre pour autant la qualité du résultat.

La rénovation de façades en Klinker confronte le maître d’ouvrage à des problèmes spécifiques. Bernd Sturm, le président du Wohnungsverein, résume la situation : « Si l’on choisit d’isoler par l’extérieur, puis de reconstituer à l’identique le revêtement en Klinker, il faut d’abord débarrasser les façades des plaquettes céramique existantes. C’est extrêmement coûteux, à tel point que le coût global de la réhabilitation peut aller jusqu’à 350 euros/m² de façade. Pour minimiser les coûts, il est évidemment possible, à l’inverse, d’opter pour une Isolation Thermique par l’Extérieur sous enduit. C’est une solution avantageuse, puisqu’elle peut être à mise en place directement sur le revêtement céramique existant. Mais, pour diverses bonnes raisons, ce n’est pas la solution que nous privilégions ». Il fallait donc trouver une alternative, comme l’explique Bernd Sturm : « Il y a déjà quelques années, lors de la réhabilitation de deux immeubles de huit étages, nous avions choisi une Isolation Thermique par l’Extérieur sous bardage ventilé. Le résultat s’était avéré très satisfaisant. Par conséquent, il était logique de s’orienter à nouveau vers ce type de solution ». Il poursuit : « Nous avions utilisé à l’époque des parements Trespa® Meteon®, et nous nous étions félicités de ce choix : le produit est convaincant, et son rapport coût/performance est avantageux. De plus, l’esthétique des parements est l’un de leurs points forts : leur surface lisse est du meilleur effet, et la gamme des coloris et des rendus est particulièrement étendue. Quant à la résistance mécanique, elle est très élevée, comme l’ont confirmé nos propres tests ».

Une pertinence fonctionnelle indiscutable
Norbert Sommer, l’ingénieur du Wohnungsverein en charge du projet, souligne pour sa part les mérites du bardage ventilé sur le plan constructif : « Grâce à la lame d’air située en face interne du bardage, toute humidité est rapidement évacuée. C’est bénéfique pour le bâti, et cela évite de compromettre la qualité de l’air à l’intérieur du volume habitable. Avantage supplémentaire : les parements Trespa® Meteon® sont minces et relativement légers. Cela nous a permis d’utiliser sans problème une isolation en laine minérale de 160 mm d’épaisseur, nécessaire pour atteindre notre objectif de performance énergétique ». Il ajoute : « Il faut simplement veiller à positionner correctement les ancrages et les joints de dilatation, pour bien prendre en compte les variations dimensionnelles des parements Trespa® Meteon® et de l’ossature en aluminium en fonction de la température ».

Les nombreuses possibilités esthétiques ont également séduit Norbert Sommer : « Le grand choix de coloris, de finitions et de décors permet des combinaisons intéressantes. Nous avons, par exemple, utilisé des parements effet bois de façon ponctuelle – et le rendu est très réussi ».

Développement durable : les mérites de la pérennité
Pour Michael Ollegott, chef des ventes régional chez Trespa Allemagne, le potentiel esthétique des parements Trespa® Meteon® n’est plus à démontrer, et s’accompagne de qualités mécaniques particulièrement avantageuses : « Nos parements de façade sont réalisés en stratifié compact. Ce matériau très dense résiste aux chocs et se distingue par sa durabilité. Il est non absorbant en surface, ce qui simplifie beaucoup l’entretien : même le nettoyage des graffitis s’en trouve facilité ». De telles qualités prédestinent les parements à l’habillage des immeubles collectifs : les chocs dus notamment aux jeux de ballon et aux bicyclettes adossées sans ménagement à la façade sont sans effet sur le revêtement. Michael Ollegott insiste également sur la pérennité des parements Trespa® Meteon® : « Lors d’une réhabilitation thermique, on peut faire le choix d’une solution moins coûteuse au stade de la mise en place. Mais à long terme, il faut tenir compte des coûts de maintenance et de la durée de vie du système – et c’est là que nos parements creusent l’écart. Une façade ventilée Trespa a une durée de vie de 50 ans minimum, et son entretien est très réduit. Si l’on intègre ces paramètres, le coût global d’une solution Trespa devient très compétitif ».

Michael Ollegott mentionne en parallèle les avantages techniques du système lors du montage : il rationalise en effet la gestion du chantier, et il est idéalement adapté à une réhabilitation en site occupé. « Après validation de la faisabilité par une étude statique, l’ossature en aluminium a été fixée directement sur l’habillage en Klinker sans préparation préalable du support. Pour solidariser les parements à l’ossature, nous avons utilisé des rivets assortis – une solution discrète et sensiblement moins chère qu’une fixation invisible ».

Les projets de rénovation en site occupé ne sont jamais entièrement dépourvus de désagréments, et lors de la fixation de l’ossature sur la façade, le perçage des plaquettes céramique a occasionné des nuisances sonores. Mais par la suite, les occupants n’ont été confrontés à aucun des problèmes indissociables d’un chantier conventionnel – poussière, gravats, déchets, et matériaux de construction entreposés autour des bâtiments. Par conséquent, la mise en place des nouvelles façades n’a interféré que très momentanément avec le confort des occupants.

Une métamorphose esthétique qui respecte l’environnement
En tant qu’architecte chargé du projet, Ingo Scheffer apprécie particulièrement les parements Trespa® Meteon® : « Ils me donnent une liberté créative hors normes ». Il souligne par ailleurs sur la contribution des façades ventilées au développement durable : « Opter, par exemple, pour un ETICS, c’est-à-dire une Isolation Thermique par l’Extérieur sous enduit, c’est négliger l’impact environnemental à terme. En effet, une fois mis en oeuvre, l’isolant – généralement du polystyrène expansé ou de la mousse de polyuréthane – devient indissociable des autres composants du système. Cela rend le recyclage impossible dans des conditions économiquement viables. En revanche, la façade ventilée des immeubles du Thomas-Morus-Weg pourra faire, à l’issue de son cycle de vie, l’objet d’un tri sélectif, et donc d’un recyclage efficace. Aujourd’hui, c’est un aspect déterminant dans le cadre d’une approche holistique et responsable ».

Sur le plan esthétique, Ingo Scheffer a tiré parti des possibilités offertes par un donneur d’ordre très ouvert à des combinaisons de finitions, de coloris et d’effets qui sortent des sentiers battus. Il précise : « Münster est un haut lieu du Klinker, et s’affranchir de cette finition traditionnelle n’est pas toujours possible. Mais ici, nous n’étions pas en secteur sauvegardé, et nous en avons profité pour utiliser à plein les possibilités qui s’offraient à nous. Cela nous a permis de redéfinir entièrement la lecture visuelle des bâtiments ».

Cette nouvelle lecture, loin de dénaturer le concept architectural d’origine, a permis de le mettre en valeur, et de conférer au bâtiment une esthétique qui valorise également les occupants. Grâce à un jeu très étudié sur les volumes et les couleurs, l’architecte a souligné le rythme des façades en utilisant des panneaux Trespa® Meteon® dans des finitions contrastées ; elles alternent des coloris unis et métallisés avec des touches de couleur vive en contrepoint. Par ailleurs, un décor bois a été utilisé pour faire ressortir les cages d’escalier en saillie sur deux des bâtiments.

Les nouveaux hangars à vélos et les débarras intégrés aux balcons ont fait l’objet d’un traitement particulièrement original : ils ont reçus un habillage en panneaux assortis aux façades. Ingo Scheffer commente : « C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis un adepte des panneaux Trespa® Meteon®. Ils me donnent la latitude requise pour jouer très librement avec les différents détails architecturaux. Avec une ITE sous enduit, il aurait été impossible de préserver la cohérence du concept, et de créer ces structures annexes parfaitement assorties. On aurait certes pu obtenir un résultat similaire avec des cassettes en aluminium, mais le coût d’une telle solution n’est pas compétitif, sans compter une mise en oeuvre bien plus complexe. Le recours à une solution Trespa nous a permis de concilier unité visuelle, pertinence fonctionnelle et coût maîtrisé ».

« C’était évidemment motivant de pouvoir exploiter le large choix de variantes disponibles en termes de finitions et de coloris. En la personne de Michael Ollegott, nous avions un interlocuteur chez Trespa qui nous a accompagné efficacement dans la mise au point des détails. Globalement, cela a été un vrai plaisir de travailler sur ce projet, et le résultat le reflète : toutes les parties prenantes sont très satisfaites – y compris les occupants des bâtiments rénovés ».

 

Source: Trespa
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