Ce qui frappe dès l’entrée du bâtiment Créagora, à Champion, sur les hauteurs de Namur, c’est le silence. Un silence feutré, agréable, enveloppant… alors même que, quelques instants plus tôt, c’était le bruit continu provenant de l’autoroute toute proche qui nous agressait les tympans. Il suffit donc de quelques secondes à l’intérieur de Créagora pour se rendre compte de l’énorme impact positif des solutions acoustiques de Rockfon sur le bâtiment et sur ceux qui y travaillent.
« En tant que maître d’ouvrage, explique d’emblée Didier Géronnez, chargé de mission aux Mutualités Chrétiennes et responsable du bâtiment, nous étions confrontés à deux contraintes importantes pour ce futur bâtiment : le terrain en pente et l’autoroute, dont le bruit permanent est renforcé notamment en cas de pluie. » L’ingénieur acousticien d’AVEA consulting, mandaté pour ce projet, a alors réalisé une modélisation du terrain en y plaçant des sonomètres pendant une quinzaine de jours. Les mesures prises (on pouvait par moment atteindre 85 dB !) ont été transmises aux architectes de 2 bureaux associés pour ce projet, Atelier 4D et Ad’A. L’ancrage du bâtiment strictement nord-sud préserve les perspectives et assure la continuité des coulées vertes. Cette implantation singulière rencontre également les critères de l’acousticien en offrant des façades d’une géométrie différente aux ondes de choc des bruits de l’autoroute.
Un silence tout intérieur
A l’intérieur du bâtiment, les conversations ne sont pas dérangeantes. Dans les salles de réunion, on ne perçoit que le bruit, léger, de la ventilation. Par contre, on n’entend pas le groupe d’une vingtaine de personnes en formation dans la salle voisine, des salles séparées seulement par des parois coulissantes. « C’est sans doute cette excellente qualité acoustique qui fait que nous recevons de plus en plus de demandes de sociétés voulant réserver nos salles de réunion », sourit Didier Géronnez. Une qualité acoustique que l’on doit aux 3 000 m2 de dalles de plafond Rockfon Krios répartis sur tous les étages du bâtiment.
Dans les deux grands bureaux réservés aux call centers, les propositions acoustiques ont été renforcées par du mobilier absorbant élaboré grâce au cahier de charge établi par l’ingénieur acousticien. Dans le premier, on reçoit les appels de personnes âgées et il faut parfois parler fort sans déranger sa voisine ou son voisin de bureau. Les personnes âgées, elles, doivent avoir l’impression de n’être en ligne qu’avec une seule personne. Dans le second, les téléphonistes reçoivent environ 2 000 appels par jour, une activité permanente inévitablement productrice de bruit. Et pourtant, là aussi, le silence est roi.
Une philosophie traduite dans une ‘rue verticale’
« Les premières discussions autour de Créagora n’ont pas porté sur le bâtiment, mais bien sur la philosophie du projet », se souvient Didier Géronnez. « L’idée était de créer un espace de recherche- développement et d’innovation en faisant se rencontrer toute une série d’acteurs qui partageaient les mêmes objectifs : répondre aux défis du vieillissement. Il fallait donc un outil où l’on pouvait travailler, échanger, se rencontrer. » Cette demande a été traduite par les architectes par la ‘rue verticale’, un fameux défi architectural et acoustique, puisque cette cage d’escalier occupe presque toute la hauteur du bâtiment. Dany Poncelet, architecte : « Pour nous, c’était une première. Cette demande était particulière, et elle s’est avérée très riche. Pour cette rue verticale, nous avons réalisé des visualisations en 3D et même une maquette en polystyrène, mais ce n’est que le jour où l’on a décoffré la cage d’escalier que nous avons pu nous rendre compte du résultat réel. La ‘rue verticale’ se décline en passerelles, escaliers, terrasses, placettes, belvédères, qui offrent des possibilités de se rencontrer, de prendre un café et de travailler. » Depuis lors, plusieurs projets sont nés grâce à cette disposition spatiale hors du commun, devenue véritablement le cœur du bâtiment. Quant aux ascenseurs ultra-modernes, ils sont beaucoup moins utilisés que les escaliers…
Une précieuse aide acoustique
Dans le restaurant, malgré le carrelage au sol et le vitrage non acoustique, malgré les discussions et le bruit des couverts, l’effet est le même que partout ailleurs dans bâtiment. Ici, les dalles de plafond Rockfon Krios sont aidées dans leur rôle d’absorption par deux immenses nuages blancs Rockfon Mono Acoustic. Deux nuages faciles à entretenir et dont la blancheur ne se modifie pas au fil du temps. Ils sont, comme le reste du matériel acoustique, recouverts de peinture acoustique.
Une révélation et une icône
On revient à cette rue verticale, étonnante dans sa sinuosité, ses courbes et ses volutes, formant un net contraste avec l’extérieur du bâtiment, très anguleux et très rigide. On y retrouve les systèmes monolithiques lisses Rockfon Mono Acoustic (+/- 800 m2), des systèmes homogènes, permettant au son de traverser la surface et d’être absorbé par la sous-face. « Mono Acoustic a amplement répondu à la continuité des formes et des surfaces tout en assurant un confort acoustique optimal. Pour moi, c’est LA révélation de ce bâtiment et la rue verticale en est l’icône », affirme Dany Poncelet.
On sort du bâtiment du côté opposé à celui de l’autoroute. Le bruit revient mais cependant très atténué. C’est là que l’on comprend qu’outre ses qualités acoustiques internes, Créagora représente aussi une vraie barrière acoustique pour les riverains. Pour paraphraser une célèbre pub pour un yaourt bio, « ce qu’il fait à l’intérieur se sent à l’extérieur »…
Caractéristiques des solutions acoustiques Rockfon utilisées dans le bâtiment Créagora :
Rockfon Krios
Rockfon Mono Acoustic
La phrase du titre est traduite d’une citation de Frank Herbert, écrivain américain de science-fiction.