Archi-militant : Dyakuyu Hélène de Troostembergh et slava Ukraini (*)

Ce matin, en lisant la gazette des gens sérieux qui “prennent de l’avance” (L’Echo, pour ne pas le citer), j'ai appris que la startup Buildup ambitionne de procéder à une nouvelle levée de fonds pour financer sa croissance à l'étranger. Et parmi les pays visés figure l'Ukraine, pays dont chacun de nous sait bien sûr qu’il est dévasté, et dont de grandes franges du territoire et un nombre énorme de bâtiments sont à reconstruire, à commencer par les logements, particulièrement impactés par les projectiles de toutes sortes qui leur sont envoyés par les charmants frères russes.

De prime abord, en découvrant cette ambition de Buildup de courir au secours du marché ukrainien, j'ai pensé au plan Marshall et à tout ce que ce programme de reconstruction de l'Europe avait de cynique dans le chef des Américains juste après la seconde guerre mondiale. En effet, avec cette fameuse “opération spéciale” que nous a imaginée le brillant Vladimir, nos amis les Amerloques n'ont pas raté une occasion de lancer le remake du plan Marshall en inondant le marché ukrainien de fournitures martiales en tous genres à grands coups de milliards. Des milliards qui devront bien sûr d'une manière ou d'une autre être récupérés/remboursés.

Dans un premier temps, comme par réflexe, j'ai porté le même regard noir sur les plans de développement ukrainiens de Buildup... avant de me raviser. Sans me montrer trop réducteur et sans tomber dans une position anti-guerre stérile (il faut tout de même permettre aux Ukrainiens de se défendre), une maison vite reconstruite, énergétiquement efficace, solide et pas moche, ça fait avancer le schmilblick au moins aussi bien qu'une cargaison de Javelins ou d'Abrams livrée par l’oncle Joe. Et puis, à la différence des munitions, une maison n’a jamais tué personne. Bref, à choisir entre l'intérêt économique d'un Buildup qui vise à assurer la protection la plus élémentaire des familles ukrainiennes et la croissance de l'industrie martiale des States, personnellement, mon choix est fait. D’autant qu’en plus de ne pas être chères, d’être construites rapidement, les maisons de Buildup sont énergétiquement efficaces. Et quand on sait que le gaz russe risque de ne plus couler beaucoup dans les gazoducs ukrainiens, il vaudrait mieux ne pas se priver des préfabriqués de la jeune pousse emmenée par la générale Hélène de Troostembergh. Allez, sur ce, slava Ukraini!

 (*) Merci Hélène de Troostembergh et gloire à l’Ukraine.

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