À Sint-Amandsberg, ectv architecten a transformé une ancienne champignonnière abandonnée en un projet de cohabitation nommé Jean. Sur le terrain se trouvent désormais dix logements autour d'un jardin communautaire. De plus, l'architecte a prévu un espace de travail collectif, un espace de vie, une aire de jeux et une buanderie. Le projet comprend également un logement inclusif accessible aux personnes en fauteuil roulant pour une personne vivant de manière autonome mais ayant parfois besoin d'aide.
En 2012, sogent a acquis le site de l'ancienne champignonnière Mycelia, près du centre de Gand. Le groupe de construction JEAN et ectv architecten ont transformé le site en un projet de cohabitation avec dix maisons passives autour d'un jardin communautaire. Chaque maison a sa propre marquise en guise de seuil informel entre le jardin collectif et l'espace extérieur privé. Cela crée une galerie qui sert d'espace de transition et encourage les rencontres. À l'arrière, la marquise se transforme en terrasse couverte.
En plus du jardin, la cohabitation Jean comprend d'autres espaces communs : un espace de travail collectif, un espace de vie, une aire de jeux et une buanderie. De plus, une attention maximale a été accordée à l'accessibilité en fauteuil roulant, car l'un des résidents est un utilisateur de fauteuil roulant. Une grande partie des espaces communs se trouvent à l'arrière du site, avec un espace couvert comme cœur central. À l'avant, l'architecte a aménagé un grand atelier en plein air qui anime la vie le long de la rue, permettant ainsi aux camions de pompiers d'accéder facilement à la zone intérieure. Des abris pour environ 70 vélos et cinq places de parking sont également prévus. Ceci est limité car tout le groupe utilisera le covoiturage.
Forme en L
À l'aide d'une forme en L, les maisons ont été agencées autour du jardin commun. Elles ont reçu une structure de base systématique sur laquelle l'architecte a discuté individuellement avec chaque famille. Chaque maison est différente mais néanmoins apparentée. Leur relation avec les espaces extérieurs communs est diverse mais équivalente. Pour la moitié des maisons, l'étage de vie est au niveau du sol. Pour l'autre moitié, les escaliers extérieurs mènent aux pièces de vie à l'étage.
Les façades traversées par beaucoup de passage acquièrent une certaine robustesse grâce à l'utilisation de briques ou de carreaux. Les autres surfaces ont un enduit plus délicat sur une isolation en laine de roche. Selon leur orientation, certaines surfaces d'enduit ont une finition rocheuse, d'autres sont brossées, ce qui crée une variation dans les reflets lumineux. L'utilisation de métal laqué vert ajoute une couche supplémentaire de fraîcheur aux différentes teintes de blanc.
La menuiserie extérieure est de couleur jaune beurre, tout comme les planches de bois entre elles. Le porche en bois avec ses colonnes en acier est composé d'une succession segmentée de toits verts fermés, de pergolas ou de tentes solaires ouvertes, évitant ainsi la surchauffe. Un puits de lumière contre le mur de séparation éclaire la circulation à l'étage et apporte une lumière zénithale supplémentaire dans les salons via les escaliers ouverts.
Récupération des eaux grises et chauffage sans gaz
Des efforts considérables ont également été déployés en matière de consommation d'eau et d'énergie. Ainsi, le projet Jean utilise la récupération des eaux grises. Les eaux « grises » provenant des bains, douches et lavabos sont filtrées puis réutilisées pour les toilettes et les machines à laver. Quatre toits verts et de nombreux fossés assurent que l'eau retrouve son chemin vers le sol. En ce qui concerne la consommation d'énergie, des panneaux solaires et une pompe à chaleur collective combinés à un chauffage par le sol garantissent que le chauffage et l'eau sanitaire sont entièrement sans gaz.