Directives visant à réduire le bruit dans les installations de distribution d'eau

Les installations sanitaires dans les bâtiments sont souvent source de bruits indésirables. Cet article du CSTC présente quelques directives de conception et de mise en œuvre simples permettant de réduire le bruit dans les installations de distribution d'eau. D'autres articles traiteront prochainement plus en détail des installations d'évacuation d'eau, des gaines de conduites et des dispositifs antivibratoires destinés aux équipements techniques

Origine

Le bruit engendré par les installations de distribution d'eau est principalement dû à l'apparition de turbulences au niveau des robinets (lavabos, douches, baignoires et toilettes, par exemple) et, dans une moindre mesure, dans les conduites au droit des changements de section, des coudes ou des tés (voir CSTC-Revue 1981/1). Ces turbulences produisent des variations de pression dans l'eau donnant lieu à des vibrations dans les conduites et la structure du bâtiment. Des bruits peuvent alors se transmettre dans les pièces voisines, voire dans les locaux plus lointains. L'interruption brusque de la circulation d'eau (due à la fermeture d'une valve automatique, par exemple) peut également engendrer des ondes de choc dans les conduites. Ce phénomène, généralement accompagné d'un bruit court, est appelé 'coup de bélier' (voir Les Dossiers du CSTC 2010/3.15).

 

Directives de conception

La nuisance engendrée par les écoulements turbulents précités peut être évitée en réduisant la vitesse du flux : un débit de 2 m/s est proposé pour les sous-sols et les espaces techniques, de 1,5 m/s pour les gaines verticales et de 1 m/s pour les espaces habités (voir Les Dossiers du CSTC 2010/3.15). S'il n'est pas possible de réduire la vitesse de l'eau, un certain nombre de solutions peuvent être envisagées.

Avant tout, la pression au droit des robinets doit être maintenue au niveau le plus bas possible (3 bar au maximum). Il faut toutefois veiller à respecter la pression minimale nécessaire au bon fonctionnement des robinets lors des débits de pointe. Cette pression minimale est fonction de la nature des robinets.

En outre, il est préférable de choisir des robinets répondant à la classe acoustique 1 (c'est-à-dire la plus silencieuse selon la norme NBN EN 817) et d'éviter les changements de direction brusques dans le réseau de distribution, en privilégiant, par exemple, les courbes à grand rayon plutôt que les coudes (réduction de ± 5 dB).

On notera également qu'en cas de cavitation, les raccords à forte réduction de diamètre (sertissage de tubes Alu-PEX, par exemple) peuvent être à l'origine d'une augmentation extrême du niveau de bruit, qu'il convient d'éviter d'un point de vue acoustique, sauf si la vitesse du débit est inférieure à 1 m/s.

Quant au phénomène de coup de bélier, on pourra s'en préserver (voir Les Dossiers du CSTC 2010/3.15) :

  • en réduisant la longueur de la conduite entre le robinet et le branchement suivant
  • en réduisant la vitesse d'écoulement sur cette longueur (choix d'une conduite de plus grand diamètre, par exemple)
  • en évitant d'utiliser des dispositifs à fermeture rapide (vannes à fermeture automatique, certains robinets de mélange à levier…)
  • en installant un antibélier correctement dimensionné à proximité du robinet ou de la valve (d'une machine à laver, par exemple)

Enfin, il est vivement recommandé de fixer les conduites d'eau sur des parois lourdes. Par contre, il est exclu de les fixer aux parois séparant les habitations, afin de ne pas provoquer de nuisances chez les voisins.

 

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Source: WTCB / CTSC
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