La nouvelle directive Ecodesign (ou écoconception) est entrée en vigueur ce samedi 26 septembre 2015. Tous les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire produits à partir de cette date ne peuvent être mis sur le marché qu'accompagnés du label énergétique européen. Cela vaut tant pour les installations fonctionnant au gaz, au mazout ou à l'électricité que pour les installations qui fonctionnent (en partie) avec de l'énergie renouvelable comme les pompes à chaleur, les chauffe-eau solaires et les petites centrales de cogénération.
Avec cet étiquetage, l'Europe veut diminuer la consommation d'énergie et les rejets de CO₂ en fournissant aux consommateurs de l'Union une information claire sur l'installation qu'ils souhaitent acheter.
L'introduction de ce label s'accompagne de normes plus sévères. Pour les chaudières et chaudières mixtes fonctionnant au gaz ou au mazout de chauffage, la nouvelle norme d'application à partir du 26 décembre prochain prévoit un rendement d'au moins 86%, ce qui équivaut à un label B. La chaudière à condensation (classe A) va devenir, à quelques exceptions près, le nouveau standard. Actuellement, le label le plus élevé est A++ mais, à partir de 2019, existera un label A+++, pour les installations avec une performance énergétique supérieure ou égale à 150 %.
Ce sont les fabricants qui sont en première ligne pour porter la responsabilité de l'application de la directive Ecodesign. Ils doivent garantir que les produits qu'ils mettent sur le marché dans l'Union européenne satisfont aux normes minimales. Mais l'installateur a également des obligations, et ce dans le cadre du label 'package'. Dans ce cadre, les installateurs devront claculer la classe énergétique de l'ensemble sur base des labels des différentes composantes, par exemple dans le cas d'une chaudière équipée d'une régulation d'une autre marque. Des fabricants comme Viessmann proposent pour ce faire un outil de calcul qui facilite le travail de l'installateur.