La Place d'Armes, à Philippeville, armée pour l'avenir avec un revêtement en béton lavé

Pour la rénovation de la place d'Armes, la place du centre ville de Philippeville, des matériaux durables et décoratifs ont été choisis : du béton lavé coloré pour les routes et parkings et des pavés de béton pour les trottoirs. Le résultat est à la satisfaction générale de la ville et ses habitants.

 

La ville de Philippeville, en province de Namur, a été nommée en l'honneur du roi Philippe II d'Espagne. Dès le XVIe siècle, ce lieu fut choisi pour la construction d'un bastion en raison de son emplacement stratégique au sommet d'un plateau offrant une vue dégagée. Porte d'entrée de l'Entre-Sambre-et-Meuse, Philippeville est restée espagnole pendant plus d'un siècle. En 1659, la forteresse passa à la France,qui la conservera jusqu'en 1815. Le plan de la ville est de type radio-concentrique avec dix rues radiales et interconnectées qui convergent vers la place centrale, la place d'Armes. Cinq remparts de longueur inégale, renforcés par autant de bastions, formaient un pentagone irrégulier entouré de douves sèches. En 1656,Vauban,ingénieur militaire sous Louis XIV,apporta de nouveaux changements à la forteresse de Philippeville.Il renforça les défenses et accentua la forme en étoile du terrain. Un réseau de passages souterrains subsiste également de cette époque et peut être visité aujourd'hui.

Problématique avec les pavés

Aujourd'hui, la place d'Armes est le cœur animé de Philippeville, avec de nombreux magasins et restaurants. C'est aussi un carrefour pour les piétons, les cyclistes, les voitures et les bus. Toute la place – la zone centrale, les chaussées, les parkings et les trottoirs – a été réalisée en 2002 avec des pavés en pierre naturelle. Pour la zone centrale, qui sert également de place de marché, ce n'était pas un problème. Sur les routes, cependant, des dégradations importantes et répétées ont entraîné de nombreux désagréments pour les usagers de la route et les citoyens en raison du manque de confort et de la nécessité d'effectuer des réparations régulièrement. Une rénovation de la place était donc nécessaire.

Un nouveau projet tout en béton

Pour ce nouveau projet, même si l'objectif premier était de rénover les chaussées et les parkings, le réaménagement des trottoirs fut également commissionné. Pour les chaussées et les parkings, le choix s'est porté sur un revêtement routier en béton coloré lavé ; pour les trottoirs, ce sont des éléments préfabriqués en béton qui ont été choisis :pavés en béton,bordures,dalles de guidage.Dans le même temps, un certain nombre de conduites de services publics – eau, gaz, électricité, téléphone – ont été renouvelées et regroupées dans une tranchée commune. Enfin, le renouvellement du mobilier urbain a également été prévu. La conception intégrale a été confiée au bureau d'études des routes et des égouts de l'INASEP. Le cahier des charges a été établi sur base du Cahier des Charges Type « CCT Qualiroutes » du SPW (Service Public Wallon). Le choix s'est porté sur un revêtement routier appartenant au « Réseau II », ce qui influe notamment sur les exigences relatives à la composition du béton - voir cidessous. L'épaisseur de la chaussée était prévue comme suit : 20 cm de revêtement en béton et 20 cm de fondation en empierrement lié au ciment. Cependant, lors de la mise en oeuvre, il s'est avéré qu'il y avait encore une vieille dalle de béton sous les pavés. Celle-ci a donc été maintenue comme fondation ; une couche intermédiaire d'asphalte a été coulée sur cette dernière, elle-même recouverte par le revêtement en béton définitif.

Compositions de béton pour un résultat esthétique et durable

L'INASEP s'est adressé à FEBELCEM pour obtenir des conseils techniques sur le choix et la composition du béton routier. Après avoir discuté de l'aspect souhaité, des planches d'essai ont été réalisées en laboratoire par le CRIC-OCCN, le Centre de recherche de l'industrie cimentière. Deux compositions d'aspect différent ont été choisies pour le revêtement des chaussées et pour les zones de stationnement adjacentes. Pour les chaussées, le choix s'est porté sur une couleur plutôt sombre ; avec une combinaison de porphyre et de basalte (pour les planches d'essai, on a également ajouté du de quartz blanc ; celles-ci ont finalement été supprimées). Pour les zones de stationnement, c'est un béton de couleur rose qui a été imaginé, réalisé à l'aide de porphyre rouge.

La suite de l'article de 'Regard sur le béton' est à lire ici.

 

Source: Febelcem
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