Dans sa pratique, l'architecte bruxelloise Laura Muyldermans travaille principalement sur la base de conversations et d'échanges avec diverses personnes qu'elle rencontre, et ce sont ces échanges qui nourrissent sa pratique du design. Ils élargissent sa vision, déterminent de nouveaux choix et créent des possibilités. Cela se traduit par une variété d'interventions ou de bâtiments qui aiguisent ou remettent en question l'expérience habituelle de ce qui est disponible de manière simple.
Après un parcours universitaire impressionnant (KU Leuven, Istanbul Technical University et enfin l’Université de Tokyo), elle travaille pendant 7 ans au sein du bureau gantois vylder vinck taillieu. Depuis 2018, elle enseigne aussi à la KUL et l’ULB la Cambre / Horta. Hyperactive (impliquée dans divers expositions, conférences, ateliers et débats) elle participe activement à la culture architecturale à Bruxelles et au-delà.
Pratique miroir
Toujours en recherche de pertinence, le bureau d’architecture de Laura Muyldermans s’engage dans une réflexion métaphysique sur sa propre pratique. Il s'interroge sur les possibilités de concevoir en tant qu'architecte à partir d'une nécessité différente de la description de la mission. Cette action non demandée se traduit par une pratique miroir, où la pratique du bâtiment fait face à la demande. L’objectif final : des projets qui explorent les limites de ce que l'on considère comme de l'architecture et qui, dans le même temps, incitent la pratique de la construction à faire une pas supplémentaire pour rapprocher ce qui est demandé de ce qui est nécessaire.
Un projet parmi d'autres : Actiris (Bruxelles)
Au printemps 2019, Architecture Workroom Brussels a exprimé son ambition de transformer temporairement le premier étage de l'ancien bâtiment d’Actiris en un lieu de travail social. Quatre postes de travail individuels sont situés le long de la façade, dans les coins extrêmes du bâtiment, des lieux où chacun peut travailler en silence et en compagnie. Entre les bureaux se trouve un espace commun de 1200 m², accessible au public. L'espace intermédiaire est divisé en deux zones. La zone la plus accessible au public fait le lien avec la ville. Il attire subtilement la vie de la rue dans le bâtiment. Un espace intermédiaire a été introduit entre les zones les plus privées et les plus publiques. L'ensemble est un espace dynamique de passages, d'antichambres et d'espaces intermédiaires.