Le Crowne Plaza 'Le Palace', un hôtel de style Art nouveau cher aux Bruxellois, va faire peau neuve et s'agrandir, sous réserve de l'octroi du permis d'urbanisme. Sur le plan administratif, le projet architectural de l’extension est suivi par le Bouwmeester de la Région bruxelloise Kristiaan Borret, à la demande de la société suédoise de propriétés hôtelières Pandox. C'est la conception du bureau milanais Onsitestudio – Piovenefabi qui a été choisie parmi 72 dossiers de candidature. Le bureau travaillera sur place en collaboration avec Bureau Bouwtechniek.
Le projet de rénovation du Crowne Plaza « Le Palace » comprend tant la rénovation du bâtiment historique qu’un projet d’agrandissement via la construction d’une annexe sur la parcelle adjacente du bâtiment, sur une superficie totale de 4.300 m2. Pour la conception de l’annexe, sur les 72 candidatures déposées, c’est celle du bureau milanais Onsitestudio – Piovenefabi qui a été retenue. Le permis de bâtir a été déposé. Sous réserve de l’octroi du permis d’urbanisme, les travaux de rénovation du bâtiment et de ses 354 chambres devraient être terminés au cours de l’année 2020, l’ouverture de la nouvelle aile serait prévue au plus tard dans courant du premier trimestre de 2022. La nouvelle capacité d’accueil de l’hôtel sera de 500 chambres entièrement rénovées.
Rénover, mais en respectant le passé
Cet hôtel de style Art nouveau de tendance géométrique – autrefois appelé l’hôtel Le Palace – a été construit en 1908-1909 sur les plans des architectes Antoine Pompe et Adhèmar Lener. Inscrit dans la volonté de respecter le caractère singulier du bâti initial, le bureau Onesitestudio signe un projet architectural innovant tout en instaurant une relation de continuité par analogie avec l’image des bâtiments contigus, à la fois en termes de taille globale et de proportionnalité. En ce sens, le projet se propose de réinterpréter avec attention le bâtiment manquant, en recréant une nouvelle façade à fort caractère urbain. Proposant une façade à bow-windows, le nouvel hôtel évoque le ton de l'architecture bruxelloise du XIXe siècle et fait également écho au bâtiment voisin de Pompe et aux expériences Horta.
Verdurisation de la toiture
Sur le toit de l’hôtel, accessible directement de la rue par un ascenseur, 400 m2 de verdure entièrement aménagée pour les clients de l’hôtel et le public extérieur, avec un skybar et un restaurant installé sur deux étages et couvrant 650 m2. Le bar, avec une terrasse au cadre exceptionnel, comme une sorte de pavillon « plié » qui couronne le bâtiment et qui est légèrement éloigné du bord de celui-ci pour créer un paysage de terrasses et de balcons donnant sur le Jardin botanique, le gratte-ciel, la vieille ville et la place Rogier.
Au rez-de-chaussée, au coin de la place Rogier, un espace commercial de 250 m2 dédié à la restauration, distinct de l’hôtel quant à sa localisation, mais aussi quant à son accès sera probablement occupé par un concept de restaurant de renommée internationale. Une des singularités et forces du réaménagement de l’hôtel Crowne Plaza « Le Palace », la construction d’une seconde Ballroom de plus 500 m2 et de 4 salles de conférences supplémentaires en plus de la Ballroom et de 16 salles de réunions existantes. La surface totale de réception de l’hôtel, comprenant le foyer et des
espaces d’accueil, couvrira près de 2750 m2.
BREEAM
La rénovation et l’extension du Crowne Plaza répondront aux critères stricts et exigeants de durabilité définis par la certification internationale BREAAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method), et bénéficieront par conséquent de cette certification, une mention encore jamais accordée dans le secteur hôtelier à Bruxelles. Les mesures utilisées par la certification BREEAM représentent un large éventail de catégories et de critères allant de l’énergie à l’écologie : énergie, utilisation de l’eau, santé et bien-être, pollution, transport, matériaux, déchets, écologie et processus de gestion. La certification établit un standard de référence en termes de construction durable et est devenu l’une des méthodes d’évaluation les plus complètes et les plus largement utilisées pour décrire les performances environnementales d’un bâtiment.