L'architecte Japonais Arata Isozaki, au travail influencé à la fois par l’Occident et l’Orient, a été désigné mardi lauréat du prestigieux prix Pritzker, considéré comme l’équivalent du prix Nobel pour l’architecture. Ce prix lui sera remis officiellement en mai à Paris.
Agé de 87 ans, Arata Isozaki est récompensé pour sa « connaissance approfondie de l’histoire et de la théorie architecturale tout en étant proche des avant-gardes ». Il a réalisé des bâtiments aux fonctions très différentes, de l’immense arène couverte Palau Sant Jordi pour les Jeux olympiques de Barcelone en 1992 au Museum of Contemporary Art (MOCA) de Los Angeles, en passant par le National Convention Center au Qatar, la Kitakyushu Central Library ou l'Allianz Tower de Milan.
Huitième lauréat japonais depuis la création du prix en 1979 (après Kenzo Tange (1987), Fumihiko Maki (1993), Tadao Ando (1995), Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa (2010), Toyo Ito (2013) et Shigeru Ban (2014), Arata Isozaki est considéré comme l'un des premiers architectes de ce pays à s'être tourné vers l'Occident, notamment par le biais de nombreux voyages d'étude.
Mon plaisir est de créer des choses différentes, pas de répéter la même chose - Arata Isozaki
« Isozaki a été pionnier dans sa compréhension du fait que l'architecture est à la fois mondiale et locale, que ces deux forces font partie d'un même défi », a commenté le président du jury du prix Pritzker, Stephen Breyer.
L'architecte a réalisé des projets sur quatre continents, de salles de sport aux bâtiments de bureaux en passant par des musées. Outre son cosmopolitisme, Arata Isozaki est connu pour n'avoir jamais cherché à affirmer un style identifié, se montrant soucieux d'intégrer son architecture aux lieux de ses réalisations. « Mon plaisir est de créer des choses différentes, pas de répéter la même chose », expliquait-il, en novembre 2017, au site spécialisé ArchDaily.
Arata Isozaki succède à l'Indien Balkrishna Doshi, honoré l'an dernier à l'âge de 90 ans.