Les mastics de vitrage et de façade

Comme de nombreux produits, les mastics font désormais l’objet d’une norme ‘produit’ définie dans le cadre du RPC (Règlement ‘Produits de Construction’). Le marquage CE des mastics, annoncé dans Les Dossiers du CSTC 2013/3.7 et obligatoire depuis 2014, offre l’avantage incontestable de permettre aux utilisateurs, c’est-à-dire à la quasi totalité des entreprises de construction, de sélectionner les mastics les plus appropriés pour l’utilisation escomptée. Selon le CSTC, il est néanmoins nécessaire que les utilisateurs comprennent les codes et les références utilisés.

 

Marquage CE des mastics

Le marquage des mastics dépend de leur utilisation. La norme de référence NBN EN 15651 (actuellement en cours de révision) est donc scindée en plusieurs parties selon l’application :
 

  • partie 1 : mastics pour éléments de façade (type F)
  • partie 2 : mastics pour vitrage (type G)
  • partie 3 : mastics sanitaires (type S)
  • partie 4 : mastics pour chemins piétonniers (type PW)
  • partie 5 : évaluation de la conformité et marquage.

Il est à noter que certains mastics peuvent recevoir un marquage pour plusieurs, voire l’ensemble de ces applications.

 

Classification des mastics

La norme NBN EN ISO 11600 propose un classement des mastics pour bâtiments en fonction de l’application envisagée (voir CSTC-Magazine 1994/2) : elle distingue les mastics de vitrage (appelés ‘mastics de miroiterie’ dans la norme) des mastics destinés à d’autres applications. Chaque catégorie est en outre subdivisée en plusieurs classes selon l’aptitude du mastic à reprendre les déformations (classes 25, 20, 12,5 et 7,5, le nombre indiquant la déformation maximale en traction et en compression du mastic, exprimée en % de sa largeur, que celui-ci est capable de reprendre tout en conservant une étanchéité efficace). Précisons que cette classification est cohérente avec la série de normes de référence NBN EN 15651.

Le présent article traite des mastics de vitrage (type G) et de façade (type F). Bien que l’expression des classes de mastics de vitrage soit similaire à celle utilisée pour les mastics de façade, elles recouvrent des critères différents et multiples (résistance au coulage, déformation sous traction, adhésion, cohésion…).

Signalons également que les spécifications techniques STS 56.1 proposent une classification (utilisée notamment dans le cadre des agréments techniques ATG) pratiquement identique à celle de la NBN EN ISO 11600, si ce n’est qu’elles considèrent un critère supplémentaire relatif à la résistance aux rayons ultraviolets, essentielle pour les mastics de vitrage.

La capacité de mouvement est un autre critère important pour les mastics de classe 20 ou 25 utilisés pour les vitrages. Un code spécifique à la rigidité de ces mastics, c’est-à-dire à leur module d’élasticité sécant, complète la classe. On distingue ainsi les mastics à haut module (code HM), tels que les mastics VEC (pour vitrages extérieurs collés), des mastics à bas module (code LM) selon qu’ils ont la capacité ou non de transmettre des efforts. Ainsi, un mastic classé ISO G 11600 25HM, selon la norme NBN EN ISO 11600, ou STS 56.1-G-25HM, selon les STS 56.1, est un mastic de vitrage (‘G’) à haut module (‘HM’) présentant un taux d’extension de 25 % (‘25’).

 

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Source: WTCB / CSTC
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