Dix ans après avoir remporté le concours, Cooparch, devenu entre-temps SKOPE, fut désigné en 2011 pour la réalisation d'un double projet : le siège du Parlement Francophone Bruxellois (PFB), ainsi que la restauration de l'ancien Relais Postal (Renaissance 1694) en espace polyvalent.
Le risque aurait été grand pour les architectes de chercher la facilité par la création d'un immeuble mimétique de l'aile droite du Parlement ou bien proposer une solution dissonante avec un projet de facture uniquement contemporaine. La démarche fut autre, s'inspirant de l'histoire du lieu tout en assumant la contemporanéité des enjeux.
L'ancien inspire le nouveau
Le bâtiment n'est pas un simple dessin de façades mais bien un concept global. L'architecte Georges Hano, auteur des façades et du réaménagement intérieur du Palais Provincial en 1908, était issu de l'école et du courant architectural « Beaux-arts ».
Les architectes ont mis en exergue cette architecture et s'en sont inspirés pour la conception de l'extension :
S'en suivit la création d'un volume sobre sur lequel vient s'appliquer une façade dont l'expression est matérialisée par la marque des voronoïdes, soit une formule mathématique proche de la distribution fractale et qui permet, sur base de 5 éléments distincts, de combiner une infinité de variantes.
Sont ainsi synthétisées l'histoire et la modernité sur un site inclus dans le périmètre de classement de l'UNESCO.
Un bâtiment vertueux
Au-delà du concept architectural, il était important que le projet soit à la fois sobre, fonctionnel et bien sûr énergétiquement performant (presque passif ; E54, K=18, besoins en chauffage et refroidissement de 19kWh/m².an).
Le Parlement Bruxellois, inauguré en grandes pompes à l'occasion de la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles fin septembre 2013, se devait de donner l'exemple d'un bâtiment public ambitieux qui soit une vitrine architecturale mais aussi celle d'un bâtiment respectueux de l'environnement.