Le projet de rénovation et de reconstruction de l’immeuble de Ligne, ancien siège du Crédit Communal, entre dans l’enquête publique ce 12 février. Ce projet vise à transformer cet imposant bâtiment de bureaux inoccupé depuis 2011 en un centre de police moderne pour la Zone de police Bruxelles CAPITALE - Ixelles. Un projet mené par B-architecten et osar architects.
Actuellement, les services de police de la Zone Bruxelles CAPITALE - Ixelles sont répartis sur sept sites différents à travers la ville. La nouvelle affectation du bâtiment de Ligne permettra de regrouper 1.837 fonctionnaires de police ainsi que du personnel administratif et technique sous un même toit. Une centralisation qui vise à améliorer l’efficacité des services et à optimiser l’utilisation des infrastructures.
Le projet prévoit un changement d’affectation du bâtiment, passant de 29.121 m² de bureaux à un équipement d’intérêt collectif de 35.240 m². Cette mutation s’inscrit dans une volonté de rationalisation des espaces urbains tout en préservant le patrimoine architectural.
Situé sur une parcelle triangulaire à la jonction entre le centre historique de Bruxelles et un secteur en développement, le bâtiment occupe une position clé dans le tissu urbain. Cette configuration nécessite une réflexion spécifique sur les accès et la circulation des différents utilisateurs : policiers, public et personnel administratif, en intégrant des impératifs de sécurité stricts.
Le projet, issu d’un concours d’architecture et remporté en 2021 par les bureaux B-architecten et osar architects, prévoit plusieurs interventions majeures :
Ce n’est pas la première fois que le bâtiment de Ligne fait l’objet d’une tentative de réhabilitation. En 2011, le bureau Jaspers-Eyers Architects avait élaboré un projet de redéveloppement en bureaux sur une surface similaire de 35.000 m². Cependant, ce projet n’a jamais été concrétisé, laissant place à une réflexion plus large sur l’usage du site.
Aujourd’hui, la transformation du bâtiment en centre de police représente une avancée décisive dans l’évolution urbanistique de Bruxelles. Elle s’inscrit dans une dynamique de modernisation des infrastructures publiques, tout en préservant des éléments patrimoniaux emblématiques.
L’étude d’incidence environnementale, réalisée par ESHER Environment & Soil, accompagnera le projet pour en évaluer les impacts sur le voisinage et l’environnement urbain. L’enquête publique ouverte dès le 12 février permettra aux citoyens et aux parties prenantes de s’exprimer sur le projet.
La commission de concertation, prévue le 25 mars, marquera une étape clé avant la délivrance des permis nécessaires à la réalisation des travaux.
Avec ce projet ambitieux, la Ville de Bruxelles poursuit son objectif de modernisation de ses infrastructures tout en intégrant les exigences patrimoniales et architecturales de son centre historique. Reste à voir comment cette transformation s’intégrera dans l’écosystème urbain du Pentagone et répondra aux attentes des Bruxellois.