Parmi les points d’orgues de la première édition du salon Futurebuild, articulé autour des thématiques de transition durable et de l’objectif de « net zéro 2050 » du secteur de la construction, on retiendra notamment les tables rondes Saint Gobain Sustainibility Talks. Organisées par le Groupe Saint Gobain, les deux tables rondes, une en néerlandais, et une en français, ont permis à 6 professionnels de développer leurs approches pour la réussite de cette transition durable, mais aussi les écueils et dangers à éviter. Chacun d’entre eux a mis en lumière des enjeux cruciaux pour les acteurs du secteur, tout au long de la chaine de valeur.
Saint Gobain Group, un leader du marché qui prend ses responsabilités
En préambule des deux tables rondes, Claire Pedini, directrice générale adjointe à la RSE au sein du Groupe, a ouvert la session par un discours axé sur le rôle de catalyseur que veut endosser le Groupe Saint Gobain dans la transition durable du secteur. Son intervention, soulignant la volonté de transparence de l’entreprise mais aussi son ambition en termes de développement durable, a mis en exergue deux aspects cruciaux pour la transition durable du secteur : la nécessité de miser sur la coopération entre les acteurs tout au long de la chaine de valeur, en transformant le modèle économique linéaire de la construction, que nous connaissons actuellement, en un modèle économique circulaire, mais aussi la nécessité de pouvoir mesurer précisément et façon exhaustive la durabilité.
« Il est impératif de mesurer pour pouvoir prendre les bonnes décisions. Il s’agit là d’un vrai challenge, parce que mesurer signifie collecter des données, les calculer et objectiver de façon standardisée et compréhensible, mais aussi les communiquer de façon systématique, en s’assurant que les rapports soient ensuite accessibles à tous », expliquait d’ailleurs Claire Pedini en conclusion de son intervention.
Le Baromètre de la Construction Durable : Comprendre les différentes perceptions de la durabilité
En tant que groupe pionnier dans le domaine, le Groupe Saint Gobain a lancé en 2023 l’Observatoire de la Construction Durable, afin de mobiliser et rassembler l’ensemble des acteurs d’un marché mondial encore fragmenté, pour accélérer le partage des meilleures pratiques à l’échelle mondiale. Dans le cadre de cet OCD, le groupe publie son rapport annuel, « le Baromètre de la Construction Durable », une étude internationale sur la thématique, réalisée sur 22 pays pour l’édition 2024.
Ce Baromètre a pour objectif de mesurer les perceptions des acteurs du secteur, les avancées et en identifiant les champs d’action où faire porter les efforts collectifs. Il se veut aussi et surtout un outil d’aide à la prise de décision pour toutes les parties prenantes pour les questions relatives à la durabilité.
Pascal Eveillard, directeur de la construction durable au sein du groupe Saint-Gobain, a présenté les conclusions principales de cette dernière édition du Baromètre, et tracer les grandes lignes des développements à attendre pour l’édition 2025 : « Grâce aux recherches du Baromètre, nous avons pu établir que la durabilité était un sujet prioritaire pour tous les acteurs de la chaine de valeur, mais nous avons également remarqué que ceux-ci, en majorité, abordaient la thématique uniquement via l’angle environnemental. D’autres aspects inhérents à la thématique, comme la résilience, l’adaptabilité, ou la considération du bien-être et de la santé des utilisateurs des bâtiments étaient encore très peu pris en compte ».
En outre, il ressort également du Baromètre qu’il y a encore un grand besoin de sensibilisation et d’information du grand public, pour une implication encore plus large de la population dans la transition durable. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la prochaine édition du Baromètre examinera également les perceptions de la durabilité par le grand public, via un échantillon représentatif », a ajouté Pascal Eveillard. Enfin, les recherches du Baromètre confirment le besoin de coopération et de mise en commun des ressources et des données pour accélérer le développement durable. La coopération apparait comme la seule stratégie viable pour parvenir à faire baisser les couts de la construction durable, encore trop élevés, ou perçus comme trop élevés. « Le Baromètre met aussi en lumière les attentes des acteurs de la chaine de valeur, qui demandent plus d’implication des pouvoirs publics et de nos élus, considérés comme des catalyseurs essentiels de la transition », expliquait le directeur de la construction durable du Groupe Saint-Gobain.
Concevoir durable pour construire durable plus facilement
Parmi les enseignements majeurs du Baromètre 2024, on notera donc le besoin de continuer les missions de sensibilisation, auprès des professionnels du secteur et des jeunes générations, et de nouveau la nécessité de coopération et de partage des informations tout le long de la chaine de valeur, mais aussi pendant l’intégralité du développement d’un projet de construction. En effet, Pascal Eveillard rappelle l’importance d’une conception directement axée autour de la durabilité, pour impliquer les différents partenaires du projet, et ainsi réduire les surcouts. « C’est d’ailleurs ici un point sur lequel les grandes entreprises, les bureaux d’architecture de grande envergure et les autorités publiques doivent montrer l’exemple, notamment en ne collaborant pas avec des partenaires qui refusent de s’engager dans une telle approche durable », a-t-il déclaré pour conclure de sa présentation.
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