Le retour des années 90 est à son apogée depuis un certain temps, mais un autre aspect des années 90 revient également : le minimalisme. À l'époque, les meubles révolutionnaires de grands designers comme Jasper Morrison et Maarten Van Severen, par exemple, sont tout aussi frais et actuels aujourd'hui. Cette nouvelle vague de minimalisme ne tombe pas du ciel.
Après tout, en temps de crise, on revient à l'essentiel, en l'occurrence à l'essentiel d'un bon design : des meubles fonctionnels, sans fioritures, produits en grande partie en série et donc plus accessibles que le design haut de gamme. En outre, son caractère neutre du point de vue du genre et de la culture correspond à l'air du temps. Alors que dans le thème de The Resident, les objets ont l'air hyperlocaux, dans The Essentialist, ils restent complètement anonymes. C'est donc l'anti-tendance de The Resident.
Pourtant, cette tendance n'est pas un pur revival des années quatre-vingt-dix. Tout d'abord, les matériaux sont beaucoup plus écologiques - au moins partiellement recyclés ou recyclables. De plus, dans notre quête de simplicité, nous préférons les créations dans un seul matériau. Pour les objets en métal, nous jouons donc sur les contrastes entre le pointu et le rond, entre le plat et le solide. Différents types de béton et de matériaux composites sont ensuite assemblés librement.
L'esthétique des aéroports, des bureaux et des archives est une influence intéressante du nouveau minimalisme, avec des matériaux épurés et des meubles légers qui peuvent être roulés ou pliés - une expression de l'attention portée à l'essentiel. On retrouve également de nombreuses nuances de gris, une palette subtile qui devient néanmoins innovante grâce à ses différentes nuances. Les couleurs sont donc plus sophistiquées que dans le minimalisme original des années quatre-vingt-dix. On joue souvent avec les gradations de la transparence en utilisant des matériaux transparents - verre, textile, plastique.