Toiture sarking : traitement des pieds de versants en rénovation

Les systèmes de toiture sarking sont de plus en plus fréquemment utilisés en rénovation. Ils permettent notamment d’assurer une continuité avec l’isolation thermique qui serait appliquée sur la face externe des façades. Cet article du CSTC fournit des pistes permettant de gérer les contraintes inhérentes à la rénovation, plus particulièrement en ce qui concerne le traitement des pieds de versants.

Qu’est-ce qu’une toiture sarking ?

Le système de la toiture sarking consiste à placer des panneaux d’isolation thermique rigides au-dessus de la charpente (chevrons ou fermettes) et à poser la couverture (tuiles ou ardoises) par-dessus ces panneaux . La gamme des panneaux utilisables est très variée. Ce système peut compléter l’isolation thermique mise en œuvre entre les éléments de charpente.

Avantages et difficultés dans le cadre d’une rénovation

La mise en œuvre de l’isolation selon le principe de la toiture sarking offre un certain nombre d’avantages. Effectivement, dans le cas de travaux de rénovation, la possibilité d’isoler la toiture sans devoir modifier le parachèvement intérieur en fait une solution privilégiée. De plus, la charpente est alors également mieux protégée contre les fortes variations de température entre le jour et la nuit ou entre l’hiver et l’été.

Le complexe sarking se pose idéalement sur un support continu, solide et plan, ce qui facilite la mise en œuvre de l’étanchéité à l’air en partie courante. Grâce à son principe d’isolation par l’extérieur de la toiture, la jonction avec les murs isolés par l’extérieur est aisée. En revanche, en cas de murs isolés par l’intérieur ou destinés à être isolés par l’intérieur ultérieurement, la position du pare-air/pare-vapeur du côté extérieur de la structure de toiture ne permet pas d’assurer facilement la continuité de l’isolation et du pare-air au niveau des nœuds constructifs.

Solution pour le pied des versants de toiture

Les situations illustrées à la page suivante sont applicables en cas de rénovation d’une toiture à versants d’un bâtiment présentant des murs pleins (une brique et demie) pas encore isolés. Elles concernent une part non négligeable du bâti existant datant d’avant la Seconde Guerre mondiale. Les figures 2 et 3 illustrent deux solutions selon que la sablière est positionnée respectivement au nu intérieur ou au nu extérieur de la maçonnerie.

Lorsque la sablière est posée du côté intérieur du mur, il est proposé de couper les chevrons existants à la verticale, afin de permettre de rabattre plus aisément le pare-vapeur jusqu’à la tête du mur de façade.

Concernant l’étanchéité à l’air, celle du mur étant assurée par l’enduit intérieur, il n’y a pas de continuité stricto sensu dans la situation présentée. Toutefois, cette solution est jugée acceptable et satisfaisante dans le cadre d’une rénovation pour laquelle aucune autre solution ne peut être envisagée, pour autant que le risque de condensation superficielle soit écarté.

Un mortier sera mis en œuvre pour traiter les irrégularités du mur existant. Ensuite, le pare-vapeur sera fixé à la tête du mur de façade à l’aide d’un cordon de colle, et ce sur toute sa longueur. Idéalement, une membrane de raccord assurera la transition entre le pare-vapeur et le mortier.

L’ajout d’un élément de calage vertical, vissé aux extrémités des chevrons, permet de fixer mécaniquement la membrane à l’instar d’une parclose et d’en améliorer la durabilité.

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Source: WTCB
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