Un géant en acier pour du textile

  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image

En plein cœur du Hainaut, l’entreprise française TopTex, spécialisée en logistique de textile, a fait bâtir son nouveau centre de process et de distribution au sein du zoning industriel de Houdeng-Goegnies. Conçu par Open Architectes, le bâtiment en impose, avec une empreinte au sol de 92 m x 109 m, et de plus de 13 m de hauteur : un véritable géant d’acier de plus de 10 000 m2, organisé autour d’un process semi-automatisé destiné à optimiser la logistique de l’entreprise, et intégrant également un showroom et un espace de bureaux.

 

Une situation privilégiée

Le déplacement de l’usine de Gosselies vers le parc industriel GaroCentre, situé à Houdeng-Goegnies (La Louvière) offre désormais à TopTex un emplacement idéal, au cœur d’un nœud de voies de communication : à proximité d’axes autoroutiers (E19/E42), et avec un accès direct aux voies navigables du Canal du Centre.  De plus, le bâtiment est établi aux abords d’un rond-point et donc visible de loin.

 

Le design, miroir de l’image de marque

« Au sein de notre bureau, nous avons pour habitude d’essayer de donner une identité à nos projets. Pour nos clients, le bâtiment ne sert pas uniquement d’enveloppe, mais aussi d’image pour leur entreprise », explique l’architecte. Autant pour la zone logistique du process, la réflexion était purement d’ordre pragmatique, autant l’équipe d’architectes a pris en considération l’image de l’entreprise pour la conception des zones de contact (bureaux, accueil, showroom), notamment grâce à l’utilisation d’une maille métallique qui rappelle la maille des textiles.

 

Derrière la structure d’acier, une philosophie

Le maître d’ouvrage a imaginé l’agencement des différents espaces du bâtiment en partant d’un constat simple : le temps passé sur le lieu de travail est équivalent voire supérieur au temps passé à la maison. De là, une philosophie de bien-être sur le lieu de travail qui a défini la stratégie d’aménagement : « les espaces de travail comme les espaces de repos sont organisés pour se sentir comme à la maison : cuisine ouverte, salon de repos, coin détente avec espace ludique, terrasse panoramique accessible depuis le restaurant… ». L’équipe de direction se chargeant à son tour de promouvoir la qualité de vie au travail via une politique axée sur cet objectif.

 

Un process optimisé, grâce à un acier qui ne pèse pas son poids

Le process, véritable ruche au cœur de l’entreprise, a été imaginé par le maître d’ouvrage, en collaboration avec un fabricant en rayonnages métalliques, Mecalux. Comme pour les autres parties, le focus a été placé premièrement sur l’ergonomie de travail, et ensuite la structure a été travaillée en fonction de l’agencement mis en place. Dès lors, l’utilisation de l’acier comme matériau primaire est apparue comme une évidence parce qu’il permettait de plus grandes portées et libérait un maximum d’espace. Sur l’ensemble du bâtiment, il n’y a qu’une seule rangée de colonnes intermédiaires, qui elle-même joue un rôle organisationnel en séparant les espaces de rangements « racks-palettes » classiques et rangements automatisés.

Cette optimisation de l’utilisation de l’acier pour la structure du bâtiment a aussi permis d’alléger le poids imposé sur les fondations, et donc de réduire les coûts de celles-ci de manière significative.

 

Résistance incendie

Qui dit construction en acier, dit aussi précautions concernant la résistance au feu : le bureau d’études Fire Safety Consulting s’est chargé de vérifier la sécurité du bâtiment à ce niveau. Au vu de la nature de l’activité de TopTex et du bâtiment destiné à stocker du matériel textile, l’étude de résistance au feu a été réalisée dès les premières étapes de conception, notamment pour la zone de process, où transitent les produits.

Toutes les structures en acier ont été traitées et un système de sprinklage a été mis en place. Au niveau des espaces bureaux, des parois hybrides d’acier et de béton ont été installées pour diminuer encore les risques.

 

Des plans libres pour ne se fermer aucune porte

La fonction première de centre logistique du bâtiment TopTex implique naturellement des impératifs liés à cette activité (quais de chargement, rayonnages, etc …). Au-delà de ces obligations, le bureau d’architectes a volontairement décidé de travailler avec des plans aussi libres que possible, pour faciliter toute récupération future : « comme il y a très peu de structures intermédiaires au sein-même du bâtiment, les espaces sont ré-arrangeables et ré-organisables à souhait, et ce avec peu, voire pas de transformations. »

De plus, le choix de l’acier comme matériau principal offre aussi la possibilité de récupérer l’ensemble de la structure, dans l’éventualité d’un démontage du bâtiment.

 

Economie et environnement

Dès les premières phases de conception, l’équipe d’architectes s’est entouré par un bureau d’études spécialisé en gestion d’énergie, Eurecayphas, pour diminuer la consommation du bâtiment. Au vu de ses dimensions, l’accent a été placé sur l’éclairage via l’installation de plusieurs dispositifs permettant une économie d’utilisation : lampes LED, détecteurs de présence. L’innovation la plus importante reste sans nul doute l’éclairage de la zone de bureaux, via des puits de lumière en toiture combinés à un système auto-régulé qui compense au besoin le manque de luminosité naturelle.

A ces dispositifs s’ajoutent d’autres éléments plus classiques, mais tout aussi efficaces : système de récupération de l’eau de pluie, chauffage contrôlé via pompes à chaleur et panneaux photovoltaïques sur les toitures. OPEN architectes s’est notamment appuyé sur l’expertise de l’entreprise Gosseye S.A pour les travaux de chauffage et ventilation.

 

Un bâtiment qui ne laisse rien au hasard

Le nouveau centre TopTex s’affirme donc comme un bâtiment étudié et construit pour optimiser les conditions de travail de ses collaborateurs des employés, en alliant efficacité, ergonomie, confort et respect de l’environnement. Une recette alléchante, décidément dans l’air du temps.

 

 

Article publié précédemment dans Infosteel, n°68, pp. 76-79.

 

  • Partager cet article

Nos partenaires