Un projet pilote avec du béton auto-régénérant

Pour ce projet pilote, le béton auto-régénérant a été mélangé dans la centrale de Holcim à Merksem. Ce test cadre dans un projet européen, du nom de HealCON, qui implique notamment l’Université de Gand. Le béton auto-régénérant devrait être en mesure de colmater par lui-même les fissures grâce aux bactéries qui y sont mélangées.

 

Le professeur Nele De Belie, du groupe de travail Bouwkundige Constructies à l'UGent, s’est chargée de la coordination. Elle considère le projet pilote avec du béton auto-régénérant à Anvers, pour lequel la collaboration de Holcim a été demandée, comme un tournant important : « Cela fait certainement plus de dix ans que nous nous occupons de ce projet, mais principalement en laboratoire. Nous allons enfin pouvoir constater comment le béton auto-régénérant se comporte sur un véritable chantier de construction. »

Concrètement, il s’agit d’un volume de 3 m3 de béton, destiné à une dalle de toiture qui couvre un puits d’inspection d’un égout. Cet égout fait partie de travaux préparatoires qui ont eu lieu l’été dernier dans le cadre de la nouvelle liaison Oosterweel à Anvers. Alors, le béton autorégénérant répond-il aux attentes ? « Il est trop tôt pour tirer des conclusions », explique le professeur De Belie. « La dalle de toiture a en tous cas été placée avec succès et reste accessible via une cheminée afin de suivre le projet. »

Bactéries

Le béton auto-régénérant devrait être en mesure de colmater par lui-même les fissures grâce aux bactéries qui y sont mélangées. Ces bactéries proviennent de flux de déchets de l’industrie de la pomme de terre. Si elles entrent en contact avec l’eau et l’oxygène via les fissures apparues, elles produisent du CO2 . Ce dernier réagit à son tour avec le calcium contenu dans le béton, ce qui crée du calcaire et referme la fissure. À terme, l’objectif est d’implémenter le béton autorégénérant à plus grande échelle afin de prolonger la durée de vie des travaux de construction. Lors de grands projets de construction, certains lieux sont en outre difficilement accessibles aux inspections. Les fissures ne sont alors pas toujours remarquées. Le professeur De Belie croit dans le potentiel du béton auto-régénérant. Mais que pense-t-elle de la collaboration avec Holcim ? « L’équipe a toujours été ouverte à la discussion et à la participation à des réunions supplémentaires, etc. La collaboration a été très agréable ! ».

 

Source: Holcim
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