Une norme pour la performance énergétique de l’automatisation dans les bâtiments

Les systèmes d'automatisation des bâtiments constituent souvent un labyrinthe dans lequel il est facile de se perdre. Les propriétés d'un système et son potentiel énergétique ne sont pas toujours clairs. La norme EN ISO 52120-1 propose une classification et une première évaluation. L'article vous sert une introduction de cette norme, sur base d'un article sur le site de Buildwise que vous pouvez retrouver ici.

La norme EN ISO 52120-1, remplaçant l’EN 15232-1, s’inscrit dans la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD). Elle se concentre sur la classification et l'évaluation des systèmes d'automatisation dans les bâtiments, mettant en lumière leur potentiel énergétique.

Principaux éléments de la norme La norme se divise en deux aspects principaux :

  1. Classification des systèmes d’automatisation : Un inventaire et une classification des systèmes (chapitre 5) permettent de définir les fonctionnalités qu’un système d’automatisation doit offrir.
  2. Impact énergétique potentiel : Une méthode basée sur les facteurs BAC (chapitre 7) permet d’estimer l'impact énergétique d’un système d'automatisation.

Catalogue d'automatisation Le chapitre 5.3 offre un aperçu des applications de l'automatisation dans les domaines du chauffage, de l’eau chaude sanitaire, du refroidissement, de la ventilation et de l’éclairage. Chaque "service" est classé par niveaux de fonctionnalité, indiquant leur potentiel impact énergétique.

Classification et classes d’efficacité La norme définit quatre classes d'efficacité pour l'automatisation des bâtiments :

  • Classe D : Inefficace énergétiquement.
  • Classe C : Standard de référence.
  • Classe B : Automatisation avancée avec certaines fonctions de gestion technique.
  • Classe A : Automatisation et gestion technique hautement performantes.

Chaque classe est déterminée en fonction des niveaux de fonctionnalité atteints ou visés pour différents "services", différenciant les bâtiments résidentiels et non résidentiels.

Estimation de l'impact énergétique Le chapitre 7 propose une méthode approximative pour calculer l’impact énergétique basé sur des facteurs d'efficacité pour divers flux d'énergie (chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage, auxiliaires). Par exemple, un système de classe B peut permettre une économie de 20% en matière de chauffage par rapport à un système de classe C.

Nouveautés de la version 2022 Les principales modifications par rapport à l’ancienne norme EN 15232-1 incluent :

  • Un nouveau "service" pour l'équilibrage hydraulique.
  • Un niveau de fonctionnalité ajouté pour le contrôle du débit de ventilation basé sur la qualité de l’air.
  • Ajustements mineurs pour divers "services".
  • Mise à jour des références à d’autres normes de performance énergétique.
  • Révision de l'annexe E, en cohérence avec la norme EN ISO 50001:2018, expliquant l'application de l'automatisation des bâtiments dans un système de management de l'énergie.

Application et bénéfices La norme crée un cadre standardisé permettant une communication claire entre professionnels du bâtiment et autres parties concernées, réduisant les malentendus. Elle aide à définir des niveaux d'ambition pour les nouveaux bâtiments et à estimer les économies d'énergie potentielles.

EN ISO 52120-1 établit un catalogue des "services" et des niveaux de fonctionnalité pour les systèmes d'automatisation des bâtiments, fournissant une base commune pour les professionnels. Les classes d'efficacité permettent d’évaluer et de comparer les systèmes d’automatisation, facilitant la prise de décision pour les améliorations énergétiques et la conformité aux réglementations. Cette norme s’avère être un outil précieux pour améliorer la performance énergétique des bâtiments grâce à l’automatisation.

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