Archi-militant : Un promoteur avec des étoiles plein les yeux

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Dans un coin d'Ardenne bordé par la Lesse, sur un site autrefois occupé par l'ex-RTT (devenu ensuite Belgacom), un groupe d'irréductibles constitué par le promoteur immobilier Christophe Nihon, l’astrophysicien et démographe Michel Poulain (ULg et UCL), le Docteur en psychologie Stéphane Adam (ULg) et la directrice d'HENALLUX Cécile Dury (ULg) refuse de se laisser aller à la fatalité : non, vieillir n'est pas une tare; oui, il est utile et même préconisé de maintenir la mixité générationnelle; et oui, il existe une alternative de qualité à ce que l'on désigne encore aujourd'hui en utilisant l’horrible belgicisme "home" : les Living Blue Zone.

Tout est né fin 2016 lorsque Christophe Nihon a l'opportunité de se porter acquéreur du site abandonné. Assez rapidement, il a l'idée d'un projet de Smart Life Eco Village entièrement conçu de plain-pied, c'est-à-dire facilement accessible, qu'il développerait dans cette fameuse logique intergénérationnelle. Clairement inscrit dans l’esprit des Living Blue Zone, son Smart Life EcoVillage serait accessible à toute personne désireuse de trouver un habitat de qualité dans un environnement préservé, en ayant la possibilité de passer d’un logement à l’autre au cours des différentes étapes de sa vie.

Pour concrétiser, une réflexion s'engage alors sur le type de logements à déployer sur place afin d’associer confort, sécurité et préservation de l’environnement. Pour ces raisons, mais aussi parce qu'il est lui-même convaincu de l'intérêt d'habiter dans un logement vertueux, Christophe Nihon mandate Altiplan pour coucher ses idées sur le papier. Les cogitations du bureau d’architectes débouchent sur un projet faisant la part belle à la mixité et à des constructions de qualité: à côté des bâtiments de l'époque de l'ex-RTT maintenus "dans leur jus", les bâtiments seront éco-construits et posés sur des plots afin de réduire l'empreinte du bâti au sol; le site sera entièrement dédié à la mobilité douce avec des voiturettes électriques, des mini-bus autonomes, des facilités pour les vélos et un site entièrement conçu en plain-pied; les véhicules conventionnels - qu'ils soient thermiques ou même électriques - seront quant à eux cantonnés à l'entrée du site sous un carport solaire recouvert de panneaux photovoltaïques.

Un rêve ? Pas sûr. Récemment, le pôle environnement du Conseil économique et social de Wallonie qui réunit e.a. Inter Environnement Wallonie, Natagora, syndicats, UWE, pouvoirs locaux et universités, a remis un avis favorable concernant la qualité de l’étude d’incidences sur l’environnement et sur l’opportunité environnementale du projet. Et le service technique de la commune de Rochefort, notamment responsable en matière de captation d’eau, a fait de même. Preuve qu’en matière de promotion immobilière, on peut avoir à la fois des étoiles plein les yeux et les pieds bien ancrés au sol.

 

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